Qu'a fait le Gouvernement pour l'emploi des seniors ?
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Dès 2007, le Gouvernement s'est mobilisé pour l'emploi des seniors, avec un objectif clair : mettre fin à la culture des préretraites et des
dispenses de recherche d'emploi qui avaient exclu 600 000 seniors du marché du travail entre 1997 et 2000.
- Alors que les socialistes préféraient sacrifier les salariés les plus âgés pour maquiller les statistiques du chômage, le Gouvernement a au contraire choisi de maintenir
les seniors en activité. Ce choix résolu s'est traduit par plusieurs mesures concrètes comme l'extinction progressive des mises à la retraite d'office, l'augmentation de la
surcote, et la suppression des freins qui pesaient sur le cumul emploi-retraite.
- Et parce qu'en matière d'emploi des seniors, rien ne peut se faire sans le concours des entreprises, le Gouvernement a également agi pour changer le comportement des
employeurs. Comme le disposait la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, les branches et les entreprises avaient jusqu'au 1er janvier 2010 pour signer
des accords ou mettre en œuvre des plans d'action sur le recrutement ou le maintien de seniors dans l'emploi. Les entreprises qui n'auraient pas respecté ce délai devaient
s'acquitter d'une pénalité égale à 1 % de leur masse salariale.
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Cette mesure a porté ses fruits : à ce jour, les deux tiers des salariés sont désormais couverts par un accord ou un plan sur l'emploi des seniors. 80 accords
de branche et 33 900 accords ou plans d'entreprise ont été mis en oeuvre, et seulement 250 entreprises ont préféré payer une pénalité. Dans chaque entreprise, les accords en
faveur des seniors constituent un formidable accélérateur pour améliorer les conditions de travail.
Quels résultats concrets ?
- Cette politique a permis d'inverser la tendance :
- Depuis 2007, le taux d'emploi des 55-59 ans a augmenté de plus de 5 % et atteint désormais 60 %, alors qu'il était de 46,9 % en 1990, de 48,2 % en 2000 et
de 55,3 % en 2007. En matière d'emploi des 55-59 ans, la France se situe désormais dans la moyenne européenne.
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Le taux d'emploi des 55-64 ans a également augmenté : 39,4 % au deuxième trimestre 2010 contre 38,9 % un an plus tôt.
- Au total, depuis 2007, 300 000 seniors supplémentaires ont pu rester en emploi.
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L'action du Gouvernement a également permis de contenir l'impact de la crise sur le chômage des seniors : depuis le début de la crise, le taux de chômage des
plus de 50 ans est resté limité à 6,1 %, soit un taux très inférieur à la moyenne nationale (9,3 % au 2ème trimestre 2010).
Cette mobilisation va-t-elle se poursuivre ?
- Oui, à commencer par la réforme des retraites qui va favoriser l'emploi des seniors.
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Le report de l'âge légal, mesure-phare de cette réforme, va jouer mécaniquement en faveur de l'embauche et du maintien des seniors dans les entreprises.
- Ensuite, toujours dans le cadre de cette réforme, Christine LAGARDE, Eric WOERTH et Laurent WAUQUIEZ ont proposé de mettre en place un nouveau dispositif d'aide à
l'embauche pour les chômeurs de plus de 55 ans :
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Un dispositif simple : toutes les entreprises et tous les niveaux de rémunération sont concernés ;
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Un dispositif lisible : l'aide à l'embauche est versée pendant un an, et elle revient à supprimer pratiquement toutes les charges pour les rémunérations au
niveau du SMIC ;
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Un dispositif efficace, car il favorise l'accès durable à l'emploi : l'aide concerne en effet toutes les embauches en CDI ou en CDD de plus de six mois.
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Parallèlement, le Gouvernement veut tout mettre en œuvre pour valoriser la transmission des savoirs. Pour cela, un dispositif efficace existe, le tutorat. Grâce au
tutorat, un salarié senior forme un jeune et lui permet de bénéficier de son expérience acquise dans l'entreprise. Ce dispositif gagnant pour le jeune comme pour le salarié âgé doit
être développé : dans cette perspective, les plafonds de prise en charge des frais vont être majorés pour les tuteurs qui se trouvent à un an de leur âge légal de départ en
retraite. À terme, 20 000 tuteurs pourraient être concernés.